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Notre expérience vécue étant ce qui nous est le proche, le plus intime, nous pensons la connaître, et n'imaginons pas qu'un travail particulier soit nécessaire pour y accéder.  Pourtant, les descriptions spontanées que nous fournissons de notre expérience, qu'elle soit d'ordre sensoriel, émotionnel, ou cognitif, sont généralement très pauvres. Plus grave, de nombreuses études montrent que la conscience que nous en avons est non seulement très partielle mais biaisée, et que nous nous trompons souvent lorsque nous tentons de la décrire. 

Mais des travaux récents montrent de manière convaincante que des actes intérieurs particuliers nous permettent d'affiner la conscience de notre expérience et de la décrire avec rigueur et précision. Un des axes de recherche de la micro-phénoménologie consiste à approfondir  notre connaissance de ces actes, de leurs modes d'apprentissage, des procédés qui permettent de les susciter (notamment dans le cadre d'entretiens), et de leurs critères de juste réalisation. Un deuxième axe de recherche consiste, sur la base d'une connaissance affinée de ces actes, à progresser vers une nouvelle définition de la validité d'une description, conçue non comme correspondance mais comme cohérence. 

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